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« Éduquer une fille, c’est éduquer une nation »

SWEDD is an innovative project that works with African countries to empower women and girls, and improve their access to quality reproductive, maternal and child health services.

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« Éduquer une fille, c’est éduquer une nation »

06 juin 2024

SWEDD en action

Ancien banquier à la retraite, établi dans la ville de Mandelia, Oumar Moumine a poussé ses cinq filles à faire des études, et représente un « père modèle » pour le projet SWEDD au Tchad. 

Issu d’une famille de la chefferie traditionnelle du canton de Madiagoh, dans la communauté kotoko, ce sexagénaire ne cache pas son appartenance à une tribu conservatrice, pratiquant par coutume les mariages forcés, précoces et consanguins. Père de 12 enfants, dont 5 filles, ce mari polygame, dont les deux épouses vivent sous le même toit, s’est d’abord démarqué en les inscrivant tous à l’école.

Il a aussi résisté aux pressions familiales, qui lui demandaient de promettre ses filles très jeunes aux princes du canton. Il était déterminé à les voir achever leurs études supérieures, et cite volontiers l’adage selon lequel « lorsqu’on éduque une fille, on éduque une nation ».

Son aînée, Falmata, est aujourd’hui une infirmière diplômée d’État employée au ministère de la Santé publique, tandis qu’Aïchatou et Haoua ont obtenu des licences en Gestion des entreprises et administration et en Gestion des ressources humaines. Toutes deux gèrent des boutiques dans une gallerie marchande d'un supermarché de N’Djamena, en attendant leur intégration dans la fonction publique.

Adama, sa quatrième fille, se trouve en troisième année d’Administration et gestion des hôpitaux à l’Université Emi Koussi de N’Djamena, tandis que sa cadette, Fatime, fréquente encore le lycée, en classe de terminale. 

Oumar Moumine se félicite de l’appui matériel qu’il reçoit de ses filles, qui font sa fierté. Il donne aussi volontiers l’exemple auprès des familles kotoko, les encourageant à renoncer aux mariages précoces pour scolariser les filles et les maintenir dans les études.

Disposé à prendre la parole dans les Clubs des maris du projet SWEDD, il est prêt à faire passer son message : « L’éducation des filles est le meilleur instrument de lutte contre la pauvreté. Une fille instruite représente un acquis pour le développement ».

 

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