Hermine Boni est bénéficiaire du projet SWEDD au Bénin.

Cette jeune fille de 19 ans a réussi à poursuivre en 2022 ses études en électrotechnique au lycée technique de Natitingou, grâce à une bourse du projet SWEDD. Un soutien qui lui permet de nourrir de grandes ambitions pour son avenir. Issue d’une famille de paysans et d’une fratrie de 14 enfants, Hermine Boni évoque son inscription dans une filière technique comme un « miracle » . Depuis la classe de 4e, elle s’intéresse à tout ce qui touche à l’électricité.

Après son brevet (BEPC), obtenu en 2021 à Natitingou, la ville du nord du Bénin où elle vit avec sa famille, elle s’inscrit au lycée technique en électrotechnique. Seul problème : son père, tombé malade, est hospitalisé. Une situation qui grève le budget familial. Hermine Boni se rend malgré tout en cours. Un jour, l’intendant du lycée entre dans sa classe pour lui demander de verser les frais scolaires, alors qu’elle est en train de rédiger une composition. « Depuis la rentrée, je n’étais pas fière. Les nouveaux élèves, en principe, doivent payer la première tranche avant le début des cours ». Ne sachant plus à quel saint se vouer, elle ne peut pas se résoudre à ne plus aller en cours.

Elle poursuit ses longues marches, matin et soir, pour se rendre au lycée. Là, elle évite l’intendant, en se cachant derrière ses camarades dès qu’elle l’aperçoit. Alors que ses parents lui demandent de retourner dans le cycle général d’études, où les frais sont moins élevés, elle apprend qu’il existe des bourses du projet SWEDD pour soutenir les filles dans les filières techniques. Ce soutien du SWEDD vise à renforcer l’employabilité des jeunes filles, en les encourageant à embrasser des carrières surtout suivies par des hommes. « La joie m’est alors revenue au coeur et j’ai rapidement déposé le dossier pour être bénéficiaire de cette bourse. J’ai été acceptée, à mon grand bonheur. Je remercie le projet SWEDD, qui m’a permis de garder la tête haute et d’étudier comme je le voulais ».

Soulagée et maintenant sereine, elle prépare son Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et se projette aujourd’hui dans un avenir radieux, dans lequel elle se verrait bien devenir « directrice de la Société béninoise d’énergie électrique » ou pourquoi pas ministre de l’Énergie. Son message pour la campagne Stronger Together: «Une fille diplômée des enseignements technique et de la formation professionnelle est un atout pour le développement. Alors investissons en elle».

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