Interventions
Objectif principal
Investir dans l’autonomisation des femmes et le capital humain en tant que stratégie de développement pour la croissance
Actuellement, plus de 80 % des adolescentes sont exposées au risque de grossesse précoce, de mariage d'enfants et d'abandon scolaire en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Plus de 28 millions d'entre elles ne sont déjà plus scolarisées, vivent dans des communautés rurales ou frontalières ayant un accès limité aux services publics, et n'ont pas la possibilité d'agir, de s'exprimer et de choisir. Les filles et les jeunes femmes vivant parmi les populations rurales pauvres sont les plus susceptibles d'être confrontées aux obstacles les plus importants au changement. Le taux brut de scolarisation des filles dans les écoles secondaires n'est que de 42 % dans la région
L'autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes (AGYW) est essentielle pour accélérer la transition démographique de l'Afrique, améliorer les résultats du développement humain, renforcer le capital humain et la croissance économique inclusive. Les pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont les taux de natalité chez les adolescentes les plus élevés au monde. Les AGYW qui manquent d'opportunités sont vulnérables aux mariages d'enfants, aux grossesses précoces et à l'abandon scolaire. Cela limite leurs possibilités d'emploi et de vie et peut également mettre leur santé en danger.
À l'inverse, les jeunes femmes ayant bénéficié d'un plus grand nombre d'années de scolarité contrôlent mieux leur fécondité, ont davantage d'opportunités économiques et ont tendance à se marier plus tard. L'autonomisation des filles et des femmes, qui se traduit par un meilleur accès aux services de santé, à l'éducation, à la participation économique et à une plus grande autonomie, aide à surmonter la pauvreté, à réduire les inégalités, à accroître la productivité et à améliorer la nutrition, la santé et la fréquentation scolaire des enfants.
La violence fondée sur le genre (VFG) est omniprésente et nuit à l'éducation des filles, à leur santé et à leurs chances sur le marché du travail. En moyenne, près de la moitié (42 %) des femmes des pays de l’Afrique de l'Ouest et l’Afrique centrale déclare avoir subi des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles de la part d'un partenaire intime (une forme de violence fondée sur le genre). Les mutilations génitales féminines (MGF) sont également largement pratiquées dans la région.
Les femmes exposées à la VFG sont plus susceptibles de souffrir de dépression, d'abuser de l'alcool, d'avoir un bébé de faible poids à la naissance ou de contracter le VIH. Si la VFG n'est pas prise en compte dans les écoles et les communautés, elle continuera à nuire de manière disproportionnée aux résultats de la vie et au bien-être des femmes et des filles, ce qui coûtera cher à leurs communautés et à leurs pays.
Le projet d’Autonomisation des femmes et dividende démographique (SWEDD) a commencé au Sahel et a réalisé en quelques années des progrès remarquables dans sa mise en œuvre. Cela a permis de démontrer la pertinence d’investir dans l’autonomisation des femmes et le capital humain en tant que stratégie de développement pour la croissance.
Le nouveau projet, SWEDD+, a commencé en 2023 se concentre sur l'amélioration de l'accès des filles et des femmes à l'apprentissage, aux opportunités économiques et à l'utilisation des services de santé, ainsi que sur le renforcement des capacités institutionnelles de la région en matière d'égalité entre les hommes et les femmes
Des progrès socio-économiques notables... Et défis restants
Au cours des 25 dernières années, des progrès ont été réalisés dans la région, entre autres, en termes d'accès à l'enseignement primaire, de participation des femmes à la prise de décision et de réduction de la mortalité infantile. Néanmoins, il reste de nombreux défis à relever pour tirer parti du dividende démographique, tels que les crises sanitaires (Ebola, COVID-19), sécuritaires (conflits armés, instabilité), et alimentaires (famine, malnutrition).
Objectif global
L’objectif global de cette initiative répondant à l’appel lancé par les Présidents des pays du Sahel, est d’accélérer la transition démographique, de déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.