Guinée
« Chaque année supplémentaire d’éducation fait reculer la pauvreté » - Aïcha Bah Diallo, ancienne ministre de l’Éducation. En savoir plus
EN BREF
En bref
La Guinée s'engage dans la captation du dividende démographique, plaçant le développement du capital humain au cœur des politiques publiques et vient d'être sélectionnée pour la deuxième phase du projet SWEDD. Le projet SWEDD 2 s'inscrit parfaitement dans les documents stratégiques de la Guinée, à savoir la Vision Guinée 2040, le Plan national de développement économique et social (PNDES 2016 - 2020) et les cadres d'orientation des programmes de développement dont la vision 2020 de la CEDEAO et la vision 2063 de l'Union africaine.
Chez les jeunes, la situation est plus marquée. En effet (i) la fécondité est précoce avec 146 naissances pour 1000 femmes âgées de 15 à 19 ans, (ii) les besoins non satisfaits en matière de planification familiale touchent plus le groupe d’âge des femmes les plus jeunes (15 à 19 ans) avec 36,3%, (iii) les jeunes femmes en union de 15 à 19 ans sont celles qui ont le taux de prévalence contraceptive/méthodes modernes (TPCM) le plus faible avec 5,7% contre 10,1% pour les femmes de 35 à 39 ans. La population guinéenne est caractérisée par un faible niveau d’instruction. Selon de Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014, environ 32% des personnes âgées de 15 ans et plus sont alphabétisées, contre 68% de personnes non alphabétisées.
Le Rapport d’état sur les systèmes éducatifs nationaux (RESEN) montre que la situation de la scolarisation et le maintien des filles à l’école restent encore préoccupants. Le taux brut de scolarisation des filles au cycle primaire est de 95,5 % et tombe à 37,2 % dans le premier cycle du secondaire entre 2018-2019. Au secondaire, le taux brut de scolarisation est estimé à 46,7 %. En milieu rural ce taux est 14,6 % chez les filles contre 38,8 % en milieu urbain.
En matière de disparité entre filles et garçons, on relève à l’entrée au primaire dans la même période, un taux brut d’accès au CP1 de 111,4 % pour les filles contre 126,1 % pour les garçons.
La non-scolarisation touche davantage les filles, les enfants vivant en milieu rural, les enfants des familles les plus pauvres. En effet, si chez les 5 à 16 ans, deux personnes sur cinq (soit 40 %) n’ont jamais été scolarisées, cette proportion est de 43 % chez les filles et de 38 % chez les garçons. Par ailleurs, les filles représentent 52 % des enfants de 5à16 ans n’ayant jamais été scolarisés. Si cette tendance n’est pas inversée, cela risquerait de retarder davantage la transition démographique et la réalisation des Objectifs du développement durable