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« Chaque année supplémentaire d’éducation fait reculer la pauvreté »

SWEDD is an innovative project that works with African countries to empower women and girls, and improve their access to quality reproductive, maternal and child health services.

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« Chaque année supplémentaire d’éducation fait reculer la pauvreté »

06 juin 2024

SWEDD en action

Chimiste de formation et enseignante de métier, Aïcha Bah Diallo, 80 ans, a été ministre de l’Éducation en Guinée et directrice de l’éducation de base à l’Uneco. Cette femme de savoir polyglotte, titulaire de nombreux prix et fondatrice de plusieurs réseaux, est une personnalité respectée sur le plan international. Elle figure parmi les ambassadrices de la campagne « Stonger Together », en raison de toute une vie d’engagement pour la scolarisation des filles.

Membre du Comité de liaison de l’Unesco, du Comité pour le Prix de la bonne gouvernance et du leadership en Afrique de la Fondation Mo Ibrahim, cette ancienne ministre guinéenne de l’Éducation est toujours à pied d’œuvre dans son domaine de prédilection. En mai 2022, elle a été nommée présidente du conseil d’administration du Comité national des bourses extérieures (SNABE), à Conakry.

En sa qualité de ministre de l’Education de 1989 à 1996, les mesures qu’elle a prises ont fait doubler le nombre d’élèves inscrites, passé de 113 000 à 233 000. « La pauvreté était le principal problème, retrace-t-elle, avec la distance entre les écoles et les domiciles, qui affecte la sécurité précaire des filles. Pour qu’elles restent à l’école et réussissent, il fallait aussi se pencher sur la qualité de l’enseignement, avec des enseignants et du matériel didactique sensibles au genre, ainsi que des parents d’élèves sensibilisés à l’éducation pour tous ».

Chaque année d’éducation supplémentaire produit un gain de l’ordre de 20 % et contribue directement à la réduction de la pauvreté. Egalité des genres, santé pour tous, tolérance et paix, protection de l’environnement, développement économique : la société a tout à y gagner ».

Active sur plusieurs fronts, Aïcha Bah Diallo encourage les filles à étudier les mathématiques et les sciences, à l’aide d’un programme de bourses. Elle autorise les filles mères à reprendre le chemin de l’école après la naissance de leur enfant, et lance une école de la seconde chance, les « Centres Nafa », pour les enfants non scolarisés ou déscolarisés.

De 1996 à 2005, elle a animé les politiques d’éducation au sein de l’Unesco, où elle a été nommée pour aider à améliorer l’éducation des femmes dans les pays les moins avancés. Son action, saluée, la positionne comme une championne de la réforme de l’éducation en Afrique. Elle passe du poste de directrice de l’éducation de base à celui d’adjoint au sous-directeur général de l’éducation, puis de sous-directrice générale.

En 2005, elle contribue à mettre en place l’Association pour le renforcement de l’enseignement supérieur pour les femmes en Afrique (ASHEWA) et est nommée conseillère spéciale du Directeur général de l’Unesco pour l’Afrique, un poste qu’elle occupera jusqu’en 2009. « L’effet positif et significatif de l’éducation sur les revenus du travail n’est plus à démontrer, déclare-t-elle.

 

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