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Du succès à petits pas : Formation des petites entreprises, clé d'un avenir meilleur grâce à la vente d'escargots
19 février 2025
Inspirée par l'ingéniosité de sa mère, Florence Ayomo s'est lancée dans l'élevage d'escargots avec une idée simple: transformer un aliment de base en un moyen de subsistance durable. Avec le soutien de l'UNFPA, dans le cadre du projet SWEDD financé par la Banque mondiale, elle a acquis les compétences et les ressources nécessaires pour concrétiser cette idée après avoir abandonné l'école. Ces entreprises contribuent aux économies locales, favorisent la résilience et la croissance économique dans les zones rurales, et aident à établir les bases de l'égalité des sexes et du développement à long terme au Bénin.
Kpétékan, Bénin - Le long d'une route cahoteuse de terre rouge dans un village de la région de Mono au Bénin, derrière un bouquet d'arbres, se trouve la maison familiale de Florence Ayomo, 22 ans. Ici, grâce à une cage fournie par le projet SWEDD (Sahel Women's Empowerment and Demographic Dividend), une initiative visant à autonomiser les jeunes femmes en leur offrant des opportunités économiques, Florence a transformé sa vie en se lançant dans l'élevage d'escargots.
Inspirée par sa mère, qui ramenait des escargots des champs, Florence a décidé de commencer à en élever elle-même. « Au début, je pensais que c'était juste quelque chose de petit que nous pouvions manger », dit-elle, « mais j'ai ensuite réalisé que cela pouvait aussi être un moyen de gagner de l'argent ».
Soutenue par les encouragements de sa mère et les ressources du projet SWEDD, qui lui a fourni non seulement du matériel, mais aussi une formation en gestion pour son entreprise, Florence s'est lancée dans l'aventure.
La mission de SWEDD est de donner aux femmes et aux adolescentes les outils nécessaires pour améliorer leur accès à des services de santé de qualité et promouvoir l'éducation et l'indépendance économique. Au Bénin, SWEDD s'attache à doter les jeunes femmes de compétences pratiques et à les aider à démarrer des activités génératrices de revenus.
« La formation SWEDD m'a appris à réinvestir les bénéfices, à commercialiser mon entreprise et à la développer » explique Florence. « Ils ne se sont pas contentés de nous fournir du matériel, ils nous ont appris à penser à l'avenir. »
Florence a quitté l'école en CM2 en raison de difficultés financières et scolaires, mais son esprit d'entreprise est indéniable. Son père, qui avait d'abord douté d'elle, est aujourd'hui l'un de ses plus grands soutiens, la poussant à continuer. « Il me dit toujours : « N'abandonne pas » », confie Florence.

Surmonter les difficultés
Malgré son enthousiasme, Florence a rencontré des difficultés dès le début. Pendant la saison des pluies, beaucoup de ses escargots sont morts, ce qui l'a découragée. « J'ai dit à ma sœur que je voulais abandonner », se souvient Florence. « Mais elle ne m'a pas laissée faire. Elle m'a dit : « Continue d'essayer. Tu y arriveras. » »
À force de persévérance, Florence a commencé à récolter les fruits de son travail acharné. Les clients viennent désormais d'aussi loin que Comé, à 40 kilomètres de là, pour acheter ses escargots.
Florence utilise les réseaux sociaux pour entrer en contact avec des acheteurs potentiels. « Parfois, je reçois des commandes de personnes que je n'ai jamais rencontrées », dit-elle avec un grand sourire.
La fierté de nourrir sa famille
Grâce à ses revenus, Florence subvient fièrement aux besoins de sa famille, à la fois financièrement et en lui fournissant une source de nourriture nutritive. Les escargots, un mets délicat au Bénin, sont souvent préparés en ragoût. « Quand je vois ma famille manger quelque chose que j'ai élevé, cela me rend heureuse », dit-elle. « Et quand je vends des escargots et rapporte de l'argent à la maison, je sais que j'apporte mon aide d'une autre manière. C'est un sentiment gratifiant. »
Florence rêve de développer son activité et d'inspirer d'autres jeunes femmes à suivre ses traces. « Il est important pour nous, les femmes, de travailler et de subvenir à nos besoins », dit-elle. « On ne peut pas toujours compter sur les autres. Si tu apportes ta contribution, même minime, cela fait une grande différence. »
