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Comment devenir Mentore d’un Espace Sûr SWEDD au Cameroun ? un engagement pour l'avenir des jeunes filles
24 septembre 2024
Être mentore dans un Espace Sûr, c'est plus qu'un rôle d'encadrement. C’est une responsabilité de guider les jeunes filles à travers des compétences essentielles, tout en promouvant l'égalité des genres et les droits humains. Ces espaces sont dédiés à l'acquisition des compétences de vie et des droits humains pour les filles âgées de 8 à 19 ans.
Depuis ce lundi 23 septembre 2024, trois ateliers de formation se déroulent simultanément à Ngaoundéré, Garoua et Maroua, des villes situées dans les régions de l’Adamaoua, du Nord, et de l’Extrême-Nord. Ces formations sont destinées à préparer 90 mentores et 9 superviseures, avec l’objectif de mettre en place 45 Espaces Sûrs. Ces derniers seront situés dans des Centres de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) et des Centres Multiculturels de Promotion de la Jeunesse (CMPJ) dans les trois régions.
Au Cameroun, les femmes en formation parlent de leur expérience comme d’une véritable vocation. Chaque jour, elles joueront un rôle crucial dans le développement des adolescentes, non seulement en tant que conseillères, mais aussi en tant que modèles de résilience et de réussite, comme l’explique une mentore basée à Kalfou, une commune de l’Extrême-Nord :
«Mentore, c’est engager et encourager les autres à être autonomes, car moi-même quand je serais mentore, et je serais davantage sur le terrain pour mieux parler avec les jeunes filles. »
Début de la formation : préparer les mentores à leur mission
La formation, qui se poursuivra jusqu’au 27 septembre 2024, s’appuie sur deux livrets principaux : un pour les mentores et un autre pour les filles, subdivisé en deux catégories d’âge (8-12 ans et 13-19 ans). Les modules sont axés sur des compétences de vie fondamentales (avec 13 sessions de 2 heures en moyenne) et sur des thématiques de genre et des droits humains (28 sessions de 1h30).
Devenir mentore dans un Espace Sûr est un engagement profond, qui influence non seulement les filles mais aussi les communautés entières. Pour certaines, comme Sadia, superviseure, la mission va bien au-delà du simple accompagnement des jeunes filles. « Ma motivation, c’est de pouvoir contribuer à la réussite du projet, qui réside dans l’autonomisation, l’orientation et la réinsertion des jeunes filles. Je souhaite continuer, à mon niveau, à ce que ces filles soient réinsérées dans la société » dit-elle. « Grace a ce projet ces filles auront la chance également d’apprendre l’alphabétisation et de faire des activités génératrice de revenue dans les espaces surs. Si une fille a un emploi ça serais plus facile pour sa réinsertion dans la communauté et non seulement elle sera une bonne épouse mais également une bonne mère. »
Un encadrement soutenu par une équipe experte
Les ateliers sont animés par des formateurs qualifiés, incluant des experts du projet SWEDD qui est financé par la Banque mondial, du ministère de la Santé Publique, du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, ainsi que de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population). Leur objectif est de doter les mentores des outils nécessaires pour réussir leur mission dans les Espaces Sûrs et pour offrir un environnement sécurisant où les filles peuvent s’épanouir.